economie haiti



Les principales ressources naturelles d’Haïti sont la bauxite, le cuivre, le carbonate de calcium, pierre à chaux, l’or, la marne et l’hydroélectricité. Cependant, les ressources minérales sont limitées à de petits gisements. Seule la bauxite a été exploitée commercialement à une échelle significative29.
Cependant, c’est l’agriculture qui emploie l'essentiel de la main-d'œuvre avec plus des deux tiers de la population en âge de travailler. Les exploitations agricoles sont, avant tout, des fermes de subsistance, de dimensions restreintes, où le café, le cacao, le sisal, le coton, les mangues constituent les principales exportations. L’explosion démographique et le manque de compétitivité par rapport aux produits importés ont affaibli considérablement ce secteur, dont la production se trouve de plus en plus destinée au marché intérieur avec des produits tels le maïs, le riz, les fruits.
La capitale, Port-au-Prince, concentre la majorité des activités industrielles du pays : les principales productions y sont les composants électroniques, le textile et les balles de baseball.
Les principaux partenaires commerciaux de la république d'Haïti sont les États-Unis à 85,2 %, le Canada à 2,2 %, la France à 1,5 %, l’Allemagne à 1 %, et la République Dominicaine.

En octobre 2008, le congrès américain a voté la loi HOPE II (HOPE pour Hemispheric Opportunity through Partnership Encouragement : « opportunité hémisphérique par l’encouragement aux partenariats »), pour permettre aux produits manufacturiers, particulièrement le textile d’avoir accès sans tarif douanier au marché américain.
Les programmes sociaux établis par le gouvernement sont limités, en dépit d’une nette augmentation en 2009. Certaines agences offrent des pensions de retraite et des allocations pour les accidents du travail. L’accès aux emprunts est faible, 2 % du crédit du système bancaire finance le secteur agricole et le développement rural.
Haïti reçoit également des aides multiformes venant de l’intérieur de son propre pays. Plusieurs associations, institutions et fondations participent à la reconstruction du pays et à son développement. Parmi ces organismes, la Fondation pour le développement du tourisme alternatif en Haïti (FONDTAH), qui élabore le développement d’un tourisme alternatif adapté aux conditions du pays. La FONDTAH participe avec la Société d’exploitation du Parc naturel Quisqueya de Fond parisien (SODEPA), l’Association des artistes et artisans de la Croix-des-Bouquets (ADDAC), l’Association pour le développement de Bas-Boën (ADEBABO), le ministère de l’agriculture et celui de l’environnement, au développement du village de réfugiés du cataclysme dans la section communale de Fonds-Parisien située sur la commune de Ganthier dans la Province de l'Ouest d’Haïti30.
D’autres organismes et associations contribuent au développement du pays et à l’aide multiforme, notamment depuis le tremblement de terre de 2010. Parmi ses organismes, il y a des institutions haïtiennes parmi lesquelles l’Institut de technologie et d’animation, le Conseil national de financement populaire ; ainsi que des associations françaises telles que Handicap international, Aide et action, sans oublier l’action de l’Unicef et celle du Programme alimentaire mondial.
Le 17 avril 1825, le roi de France Charles X concède « l’indépendance pleine et entière » à l’ex-colonie d’esclaves française moyennant une somme de 150 millions de francs-or (la somme sera ramenée en 1838 à 90 millions de francs). Cette somme sera obtenue par la contraction d’une dette qui ne sera remboursée en totalité qu’en 197231.
Dans les années 1880, les finances publiques sont dans un extrême désordre vu l'instabilité politique persistante. Le revenu est évalué à 21,5 millions de francs et les dépenses au double de cette somme. La dette publique s'élève alors à 12 millions de piastres fortes (1 piastre valant 5 francs) dont 308 000 piastres pour le solde de la dette française (1 540 000 francs)32.
Le 7 avril 2003, le président Jean-Bertrand Aristide a réclamé officiellement à la France près de 21,7 milliards de dollars en « restitution et réparation » de la dette.
Parallèlement une dette extérieure totale de 1,2 milliard de dollars « s’est construite sur la dette de l’indépendance », notamment sous « la dictature des Duvalier entre 1957 et 1986, (qui) a ravagé et fortement endetté le pays », indique encore le Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde (CADTM)33. Cette association estime que le régime des Duvalier est responsable à lui seul de 550 millions de dollars de la dette extérieure du pays.
Le 24 décembre 2003, le CADTM a réclamé l’annulation de la dette qualifiée d’« illégitime et odieuse » de Haïti, à la veille du bicentenaire de l’indépendance de la République caraïbe.
Sans nier une dette de la France à l’égard de leur pays, l’opposition et les intellectuels de la diaspora refusent de s’associer à une demande émanant d’un régime aussi corrompu et peu démocratique que celui du président Aristide34.
En 2009, suite à l’Initiative pays pauvres très endettés, 1,2 milliard de dollars de dette ont été annulés par la Banque mondiale et le FMI35. Début 2010, la dette extérieure est évaluée par Oxfam international à 890 millions de dollars soit 734 millions d’euros36.
Accès aux services sociaux de base
En 2007, le pays présentait un déficit important en services sociaux de base : éducation, eau, santé, assainissement.
Sur cinq niveaux d'accès, classés de « moins faible » à « extrêmement faible », à peine 2 communes sur les 133 que compte le pays, bénéficiaient en 2002 d’un niveau d’accès « moins faible » (c'est-à-dire le niveau le plus élevé) pour leurs administrés. 14 d'entre elles étaient qualifiées de « moyennement faible », 51 de « faible », 37 de « faible » et 14 de « extrêmement faible »37.
Besoin en eau potable
En 2007, les taux de couverture de ces besoins sont estimés à 54 % à Port-au-Prince, 46 % dans les villes secondaires, 48 % en milieu rural. Cependant, les systèmes d’eau potable installés en milieu rural, et mis en place dans les années 1980 se dégradent faute d’entretien37.
Communication
Elle est très peu développée : en 2008, sur 1000 habitants, 12 personnes possèdent une ligne téléphonique fixe, 354 personnes disposent d'un téléphone mobile, tandis que 110 personnes ont accès à internet38.





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